Perte d'autonomie, quelles sont les solutions ? 💺
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| Et si je perdais mon autonomie ?
| Qu’est-ce que la dépendance ?
| Comment la dépendance est-elle prise en charge par les institutions ?
La prise en charge de la dépendance est du ressort des conseils départementaux, qui mettent en œuvre l’APA (Aide personnalisée d’autonomie).
L’Aide personnalisée d’autonomie est une allocation destinée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en perte d’autonomie. Les règles d’attribution et de calcul sont différentes selon que le bénéficiaire est hébergé à domicile (Code de l’action sociale et des familles articles L.231-3 à L.232-7) ou en établissement (articles L.231-8 à L.231-11 du même code). Son montant est fixé par le président du conseil départemental sous réserve d’un plafond national, en fonction du degré de dépendance et/ou de perte d’autonomie de la personne âgée. Le montant de l’APA est variable selon les ressources du bénéficiaire et est assorti d’un reste à charge.
Cette allocation aide à financer les dépenses inscrites dans un plan d’aide personnalisé et sert à payer uniquement les prestations prévues pour maintenir la personne âgée dépendante à domicile malgré la perte d’autonomie. L’APA permettra par exemple de financer les travaux d’aménagement du domicile ou encore le portage de repas.
L’APA n’est pas soumise à condition de ressources mais au-delà d’un certain montant de ressources (802,93 euros par mois au 1er janvier 2018), le bénéficiaire acquitte une participation progressive aux dépenses inscrites au plan d’aide qui peut aller jusqu’à 90 % du montant du plan si ses revenus sont supérieurs à un certain montant (2957 euros par mois au 1er janvier 2018).
Si la loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement » du 28 décembre 2015 a revalorisé son montant pour les maintiens à domicile, jusqu’à 1 713,09 euros dans les cas extrêmes, le montant moyen perçu plafonne à 494 euros. Un montant généralement insuffisant pour faire face à des prestations de maintien à domicile qui oscillent entre 2 000 et 3 000 euros par mois.
| Une option de sécurité, la Garantie dépendance
* Les contrats de prévoyance
* Les contrats d’épargne
- L’assuré peut opter lors de la souscription pour deux volets distincts : le volet épargne, et une garantie dépendance. Chacun est indépendant et se voit associer un capital propre. Le décès et le risque de dépendance peuvent survenir à des moments différents: lors de leurs réalisations respectives, le capital correspondant sera versé à l’assuré pour la dépendance, aux bénéficiaires pour le décès.
- Certains contrats d’épargne prévoient un capital « polyvalent », c’est-à-dire qu’un même capital est garanti pour plusieurs événements : décès, vie ou dépendance. En pratique, ces contrats fonctionnent de la manière suivante: un âge fixé à la souscription conditionne le versement des prestations. Une fois cet âge atteint, trois cas de figure peuvent se présenter: l’assuré est en vie, le capital accumulé lui est versé. L’assuré est décédé : le capital est versé au (x) bénéficiaire(s) désigné(s). L’assuré devient invalide avant cette date: le contrat s’arrête et le capital accumulé lui est versé dès cet instant.
- Enfin, certains contrats d’épargne prévoient le versement d’un pourcentage du capital décès si l’assuré devient dépendant. Ce pourcentage lui est versé, et le contrat est clos. Les cotisations versées pour le reliquat du capital auront été versées à fonds perdus.
* Les contrats d'assurance-vie
| Quand souscrire ?
Selon la Fédération française de l’assurance, la souscription doit s’envisager à partir de 50 ans. Partant de là, la souscription peut être engagée au moins jusqu’à l’âge de 70 ans.
Après 77 ans, il n’est généralement plus possible de s’assurer. Plus l’assuré souscrit tard, plus le risque de devenir dépendant est important et plus la cotisation est élevée. Il faut donc trouver le bon équilibre entre montant et durée de cotisation.
| Que faire après avoir souscrit ?
| L’indemnisation
* Le délai de carence
* Le délai de franchise
Une fois la dépendance constatée, certains assureurs appliquent un délai de franchise de 90 jours à compter de la date de reconnaissance de l’état de dépendance, pendant lequel ils ne versent pas de rente. La prestation ne sera versée qu’au terme de ce délai. La date de reconnaissance de l’état de dépendance est fixée par l’assureur, après réception de la demande de prestation de dépendance et au terme de l’instruction médicale du dossier par le médecin conseil de l’assureur.
| Les solutions pour le maintien à domicile
L’une des préoccupations majeures des personnes en perte d’autonomie est de pouvoir continuer à vivre chez elles. Le maintien à domicile, lorsque c’est possible, offre un cadre familier et rassurant. Pour cela, plusieurs solutions existent. Les services d’aide à domicile constituent l’une des réponses les plus courantes. Ces prestations incluent l’assistance pour les tâches quotidiennes comme le ménage, les courses, ou encore l’aide à la toilette. Elles peuvent être proposées par des organismes publics ou privés et financées en partie par l’APA ou d’autres dispositifs.
L’aménagement du logement est également une étape clé pour permettre à une personne en perte d’autonomie de rester chez elle en toute sécurité. Cela peut inclure l’installation de rampes d’accès, la transformation de la salle de bain en douche accessible ou encore l’utilisation de monte-escaliers. Ces aménagements, bien que parfois coûteux, sont souvent éligibles à des aides financières, notamment via l’APA ou des subventions locales.
Enfin, les technologies d’assistance, comme les systèmes de téléassistance ou les capteurs connectés, peuvent jouer un rôle crucial. Ces dispositifs permettent de détecter les chutes ou les situations d’urgence, offrant ainsi une tranquillité d’esprit à la personne concernée et à ses proches.
| Les structures d’accueil spécialisées
Lorsqu’une personne ne peut plus rester chez elle malgré les aides mises en place, les structures d’accueil spécialisées deviennent une option à envisager. Les EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) sont les structures les plus connues. Ils proposent un accompagnement global incluant l’hébergement, la restauration, les soins médicaux et des activités adaptées.
D’autres alternatives existent, comme les résidences services ou les foyers-logements. Ces solutions s’adressent aux personnes âgées encore relativement autonomes mais qui souhaitent vivre dans un environnement sécurisé et bénéficier de certains services. Ce type d’hébergement peut être transitoire ou permanent, en fonction de l’évolution de l’état de santé de la personne.
Pour ceux qui recherchent une approche plus personnalisée, l’accueil familial est une option intéressante. Des particuliers agréés accueillent chez eux une ou plusieurs personnes âgées dépendantes et leur offrent un cadre de vie familial, en contrepartie d’une rémunération. Ce mode d’accueil, souvent moins coûteux que les EHPAD, peut représenter une alternative conviviale et humaine.
| Le rôle des aidants familiaux
Les aidants familiaux jouent un rôle central dans le soutien des personnes en perte d’autonomie. Qu’il s’agisse de tâches pratiques comme la gestion des repas ou d’un soutien moral, leur contribution est inestimable. Toutefois, cette responsabilité peut s’avérer éprouvante, tant physiquement que psychologiquement.
Pour les aider à mieux gérer cette charge, des dispositifs spécifiques existent. Par exemple, le congé de proche aidant permet aux salariés de s’absenter temporairement de leur travail pour s’occuper d’un proche en situation de dépendance. Des formations sont également disponibles pour apprendre à gérer certaines situations, comme la manipulation des équipements médicaux ou la gestion des troubles cognitifs.
Par ailleurs, des associations et des structures locales proposent des groupes de parole et des services de soutien psychologique. Ces initiatives permettent aux aidants de partager leurs expériences et de bénéficier de conseils pratiques pour mieux accompagner leur proche tout en préservant leur propre bien-être.
| Les financements complémentaires
Si les dispositifs publics comme l’APA offrent un soutien financier appréciable, ils ne couvrent pas toujours la totalité des dépenses liées à la perte d’autonomie. Il peut donc être utile de se tourner vers des solutions de financement complémentaires.
Outre les assurances dépendance déjà évoquées, certaines collectivités locales proposent des aides spécifiques pour les personnes âgées dépendantes. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions pour l’aménagement du domicile, de réductions sur les services d’aide à domicile ou encore de dispositifs de transport adaptés.
Les caisses de retraite, quant à elles, offrent souvent des prestations supplémentaires pour leurs affiliés. Ces aides, généralement soumises à conditions, peuvent contribuer au financement des services à domicile ou des frais d’hébergement en établissement.
| L’importance de la prévention
Il est important de rappeler que la prévention joue un rôle clé dans la préservation de l’autonomie. Une bonne hygiène de vie, combinée à des activités physiques régulières et adaptées, peut considérablement retarder l’apparition de la dépendance. Les exercices de renforcement musculaire, par exemple, permettent de maintenir une mobilité suffisante pour accomplir les gestes du quotidien.
De plus, certaines pathologies, comme l’ostéoporose ou les troubles cardiovasculaires, peuvent être anticipées grâce à un suivi médical régulier. La vaccination contre certaines maladies, comme la grippe, est également essentielle pour les personnes âgées, car ces infections peuvent avoir des conséquences graves chez les individus fragiles.
Enfin, l’importance des interactions sociales ne doit pas être sous-estimée. Participer à des activités collectives ou entretenir un réseau social actif contribue au maintien d’une bonne santé mentale, réduisant ainsi les risques de déclin cognitif.
| Un accompagnement global et adapté
Face à la perte d’autonomie, il est primordial d’adopter une approche globale et personnalisée. Chaque situation est unique, et les besoins varient en fonction de l’état de santé, des préférences et des ressources disponibles. Les solutions mises en place doivent donc être régulièrement réévaluées pour s’assurer qu’elles répondent toujours aux attentes de la personne concernée.
L’accompagnement par des professionnels de la dépendance, comme les ergothérapeutes, les assistantes sociales ou les médecins spécialisés, peut être d’une grande aide pour orienter les choix et mettre en place les dispositifs les mieux adaptés.
En résumé, bien que la perte d’autonomie soit une réalité difficile, les nombreuses solutions disponibles permettent de l’envisager avec davantage de sérénité. Anticiper, s’informer et s’entourer des bons interlocuteurs sont les clés pour mieux faire face à cette situation.
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