Comment réduire ses dépenses d'assurances emprunteur ?

Vous avez enfin trouvé le bien immobilier de vos rêves et vous êtes prêt à emprunter pour financer votre achat. Pourtant, un élément revient souvent alourdir la facture : l’assurance emprunteur. Cette couverture, devenue quasiment incontournable pour obtenir un prêt immobilier, peut représenter un pourcentage non négligeable du coût total du crédit. Dans certains cas, elle peut même dépasser le montant des intérêts du prêt en lui-même.

Alors, comment réduire ses dépenses d’assurance emprunteur tout en continuant à bénéficier d’une protection adéquate ? La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs leviers pour y parvenir.

Dans cet article, nous allons passer en revue l’essentiel à connaître pour optimiser les coûts liés à l’assurance emprunteur : les différents types de contrats, les facteurs déterminants dans le calcul des primes, les avantages de la délégation d’assurance et les bonnes pratiques pour choisir la meilleure offre possible. Nous verrons également quelles erreurs éviter afin de ne pas mettre en péril votre projet immobilier. 

Une femme faisant une méditation pour se soulager du stress à cause du prix de son assurance emprunteur.

1. Qu’est-ce qu’une assurance emprunteur ?

L’assurance emprunteur est un contrat d’assurance spécialement conçu pour couvrir le remboursement d’un prêt immobilier (et parfois d’autres types de crédits) en cas d’incapacité de l’emprunteur à honorer ses échéances. Loin d’être un simple luxe, elle est généralement exigée par les établissements prêteurs pour sécuriser l’opération de financement.

Plus concrètement, si vous êtes victime d’un accident ou d’une maladie qui vous empêche de travailler, si vous décédez ou si vous subissez une invalidité permanente, c’est l’assureur qui prendra le relais pour rembourser tout ou partie du capital restant dû. Cette garantie protège à la fois l’emprunteur et la banque : vous ne risquez pas de vous retrouver surendetté en cas de coup dur, et la banque est couverte contre le risque de défaut de paiement.

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Les garanties incluses

La plupart des contrats d’assurance emprunteur proposent plusieurs garanties :

  • Décès (DC) : Si l’emprunteur décède, l’assureur rembourse le capital restant dû à la banque.
  • Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) : L’assureur prend en charge le remboursement du prêt si l’emprunteur devient totalement invalide et ne peut plus exercer d’activité rémunérée.
  • Invalidité Permanente Totale (IPT) : En cas d’invalidité supérieure à un certain taux (souvent 66%), l’assureur peut prendre en charge le remboursement des échéances.
  • Invalidité Permanente Partielle (IPP) : Couverture en cas d’invalidité entre deux seuils (souvent entre 33% et 66%).
  • Incapacité Temporaire de Travail (ITT) : Versement d’indemnités mensuelles pour rembourser les échéances pendant une période d’incapacité de travail.

Selon les contrats et les établissements, il peut exister d’autres garanties ou exclusions spécifiques. Toutefois, plus un contrat est complet, plus la prime d’assurance sera généralement élevée.

Caractère obligatoire

Bien qu’il n’existe pas de loi imposant formellement de souscrire une assurance emprunteur pour obtenir un crédit immobilier, dans la pratique, les banques l’exigent quasi systématiquement. Elles se réservent le droit de refuser le financement si vous n’apportez pas une garantie d’assurance suffisante. Il existe certes quelques situations marginales où des garanties alternatives (comme une hypothèque sur un bien de valeur) peuvent être acceptées, mais il est rare que cela permette de s’affranchir totalement de l’assurance emprunteur.

2. Les différents types de contrats d’assurance emprunteur

Pour réduire ses dépenses d’assurance emprunteur, il est crucial de comprendre les différentes formules disponibles sur le marché. On distingue principalement deux grandes catégories :

1. Les contrats « groupe » de la banque

Le contrat groupe est la solution la plus communément proposée par la banque au moment de la souscription du prêt. Il s’agit d’un contrat collectif négocié par l’établissement prêteur pour le compte de tous ses clients emprunteurs. Les caractéristiques principales sont :

  • Mutualisation des risques : Les conditions (tarifs, garanties, exclusions) sont uniformisées pour un large groupe d’emprunteurs.
  • Facilité de souscription : C’est l’option la plus simple au moment de la signature du prêt, car vous n’avez pas à effectuer de démarche supplémentaire.
  • Tarification souvent moins personnalisée : Les contrats groupe sont basés sur un profil moyen de risque, ce qui peut être intéressant pour certains emprunteurs, mais défavorable pour d’autres (jeunes, non-fumeurs, etc.).

2. Les contrats individuels (délégation d’assurance)

La délégation d’assurance consiste à souscrire une assurance emprunteur auprès d’un assureur externe, différent de la banque prêteuse. Les points forts sont :

  • Personnalisation de la couverture : Les primes sont calculées en fonction de votre âge, état de santé, profession, etc. Cela peut se révéler très avantageux si vous présentez un risque de santé faible.
  • Coûts potentiellement plus bas : Grâce à la concurrence, vous pouvez trouver un contrat moins cher qu’avec la banque, sans pour autant rogner sur les garanties.
  • Flexibilité sur les garanties : Vous avez la possibilité de choisir des garanties adaptées à votre profil et à vos besoins, ce qui vous évite de payer pour des couvertures inutiles.

Aujourd’hui, la législation française (loi Lagarde, loi Hamon, amendement Bourquin, etc.) facilite la souscription d’une délégation d’assurance. Les banques ne peuvent plus imposer leurs contrats groupe et doivent accepter la délégation, à condition que le niveau de garantie soit équivalent à celui du contrat initialement proposé.

3. Pourquoi chercher à réduire ses dépenses d’assurance emprunteur ?

La démarche de réduction des coûts d’assurance emprunteur est tout sauf anecdotique. Sur la durée de remboursement d’un prêt immobilier (souvent 20 à 25 ans), le montant total des primes d’assurance peut représenter plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros. Réaliser des économies sur cette ligne budgétaire peut ainsi faire une différence notable dans le coût global de votre projet.

1. Un poste de dépense souvent sous-estimé

Lorsque vous calculez le coût total de votre crédit, vous pensez en priorité au taux d’intérêt, aux frais de dossier, ou encore aux frais de garantie (caution, hypothèque). L’assurance emprunteur est parfois considérée comme un « détail administratif » qu’il suffit de valider rapidement. En réalité, elle peut représenter jusqu’à 30% du coût total du financement, notamment pour les profils plus âgés ou les emprunteurs présentant un risque de santé (fumeurs, antécédents médicaux, etc.).

2. Des économies significatives sur le long terme

Même un écart de quelques dizaines d’euros par mois peut avoir un impact considérable sur la durée. Pour un emprunt sur 20 ans, par exemple, économiser 15 ou 20 euros mensuels sur l’assurance peut engendrer des centaines voire des milliers d’euros d’économies au total. Par ailleurs, si vous combinez cette réduction avec une renégociation globale du taux de votre prêt, vous pouvez baisser significativement votre mensualité globale.

3. La possibilité d’alléger ses mensualités

Réduire la prime d’assurance, c’est aussi abaisser le montant de votre mensualité totale (capital + intérêts + assurance). Cela peut vous aider à préserver votre pouvoir d’achat, à dégager un budget supplémentaire pour d’autres projets (travaux, décoration, épargne, etc.) ou tout simplement à réduire votre taux d’endettement. Dans certains cas, cet allègement peut même être décisif pour obtenir l’acceptation de la banque lorsque votre dossier est un peu juste.

4. Un cadre légal favorable

Les différentes lois adoptées ces dernières années (Loi Lagarde, Loi Hamon, Amendement Bourquin, Loi Lemoine) ont pour but de favoriser la concurrence et la transparence sur le marché de l’assurance emprunteur. Cela se traduit notamment par :

  • La possibilité de déléguer son assurance à un autre assureur.
  • Le droit de changer d’assurance emprunteur dans les 12 mois qui suivent la signature de l’offre de prêt (Loi Hamon).
  • La possibilité de résilier son assurance tous les ans à la date anniversaire (amendement Bourquin).
  • La résiliation à tout moment pour certains profils et certains types de contrats (Loi Lemoine).

Grâce à ces évolutions législatives, il est de plus en plus facile de faire jouer la concurrence et de réduire ses dépenses d’assurance emprunteur de manière tout à fait légale, sans craindre des représailles de la banque.

4. Les facteurs qui influencent le coût de votre assurance emprunteur

Avant de chercher à diminuer votre facture, il est essentiel de comprendre quels sont les critères qui impactent le montant de vos primes d’assurance. Les compagnies d’assurances évaluent le risque qu’elles prennent en vous couvrant et adaptent leurs tarifs en conséquence.

1. L’âge de l’emprunteur

C’est probablement le facteur le plus déterminant. Plus vous êtes jeune, moins vous payez cher, car les risques de décès et d’invalidité sont statistiquement plus faibles. Au fur et à mesure que l’âge avance, les cotisations augmentent. Il n’est pas rare de constater des hausses significatives à partir de 40 ou 50 ans.

2. L’état de santé et les antécédents médicaux

Les assurances exigent souvent un questionnaire médical (voire des examens médicaux complémentaires) pour évaluer votre état de santé. Si vous souffrez d’une maladie chronique ou si vous avez des antécédents lourds (cancer, opérations chirurgicales, etc.), la prime peut être plus élevée et certaines garanties peuvent être exclues ou soumises à une surprime.

À l’inverse, si vous êtes en bonne santé et sans pathologie particulière, vous bénéficiez de tarifs plus avantageux.

3. Le profil de risque (fumeur, sportif, professionnel à risque)

  • Tabagisme : Les fumeurs paient généralement une surprime car le risque de maladies graves est plus élevé.
  • Activités sportives à risque : La pratique de sports extrêmes (parachutisme, alpinisme, plongée sous-marine) peut entraîner des majorations de tarif, voire des exclusions de garantie.
  • Profession à risque : Les métiers impliquant une exposition particulière au danger (pompiers, militaires, etc.) peuvent également générer des surprimes.

4. La durée et le montant du prêt

Plus la durée de votre crédit est longue, plus la période pendant laquelle l’assureur est engagé est importante. Le coût total de l’assurance sera donc plus élevé. De même, un emprunt de 300 000€ représente un risque financier plus grand pour l’assureur qu’un emprunt de 100 000€. Logiquement, la prime est proportionnelle au capital assuré.

5. Les garanties choisies et le mode de calcul

  • Garanties souscrites : Plus vous multipliez les garanties (décès, PTIA, IPT, ITT), plus la prime est élevée.
  • Mode de calcul : Certaines assurances calculent leurs primes sur le capital initial (prime constante), d’autres sur le capital restant dû (prime dégressive). Selon les cas, cela peut influencer le coût total.
Une personne âgée se faisant promener par son aidant dans un jardin public.

5. Comparer les offres pour réduire ses dépenses d’assurance emprunteur

L’un des moyens les plus simples et les plus efficaces pour réduire ses dépenses d’assurance emprunteur est de prendre le temps de comparer plusieurs contrats. Grâce à internet et aux courtiers, cette tâche est devenue plus aisée que jamais.

1. Faire jouer la concurrence en ligne

De nombreux comparateurs en ligne permettent d’obtenir en quelques clics plusieurs devis d’assurance emprunteur. Vous renseignez votre âge, votre statut fumeur/non-fumeur, la nature de votre projet immobilier, et vous obtenez des estimations de prime d’assurance. Cette première étape vous donne une idée des tarifs du marché et vous permet d’identifier les compagnies potentiellement les moins chères pour votre profil.

2. Consulter un courtier spécialisé

Les courtiers en assurance emprunteur sont des intermédiaires qui ont accès à un large panel d’assureurs. Grâce à leur réseau, ils peuvent négocier pour vous des tarifs préférentiels et adapter les garanties à votre situation. Faire appel à un courtier peut être particulièrement utile si vous avez un dossier complexe (problème de santé, profession à risque, etc.).

3. Vérifier l’équivalence des garanties

Lorsque vous comparez des contrats, ne vous focalisez pas uniquement sur le prix. Assurez-vous que les garanties proposées sont équivalentes (ou supérieures) à celles du contrat de votre banque. En effet, pour accepter une délégation d’assurance, l’établissement prêteur exigera que le nouveau contrat présente un niveau de couverture au moins identique. Vérifiez également les délais de carence, les exclusions et les franchises pour éviter les mauvaises surprises.

4. Tenir compte des frais annexes

Certains contrats peuvent sembler très attractifs en apparence, mais comporter des frais de dossier, des coûts de gestion ou d’autres éléments qui alourdissent la facture finale. Lisez bien les conditions générales et les notes de synthèse pour être sûr de comparer des offres sur des bases identiques.

5. L’importance du TAEA

Le TAEA (Taux Annuel Effectif d’Assurance) est un indicateur qui vous permet de comparer facilement le coût de l’assurance d’un contrat à l’autre. Il fonctionne un peu comme le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) pour les crédits. Plus le TAEA est bas, moins l’assurance vous coûte cher. Demandez systématiquement à connaître le TAEA des propositions qui vous sont faites.

6. La délégation d’assurance : une solution méconnue et rentable

Souvent présentée comme l’alternative numéro un pour réduire ses dépenses d’assurance emprunteur, la délégation d’assurance consiste à souscrire un contrat individuel auprès d’une compagnie tierce, plutôt que d’opter pour le contrat groupe de la banque.

1. Pourquoi opter pour une délégation d’assurance ?

  • Tarifs personnalisés : Contrairement aux contrats groupe où les risques sont mutualisés, la délégation vous propose un tarif en adéquation avec votre âge, votre état de santé, votre style de vie. Les profils jeunes, non-fumeurs et sans pathologie particulière peuvent réaliser d’importantes économies.
  • Garanties sur mesure : Vous choisissez les garanties nécessaires sans être obligé de payer pour des options superflues.
  • Possibilité de changer en cours de prêt : Grâce à la législation, vous pouvez basculer vers une délégation d’assurance à différents moments (loi Hamon, amendement Bourquin, etc.).

2. Les étapes pour mettre en place une délégation d’assurance

  • Obtenir le contrat proposé par la banque : Ainsi, vous connaissez le niveau de garanties et pouvez l’utiliser comme référence pour l’équivalence.
  • Comparer les offres du marché : Utilisez des comparateurs en ligne, contactez directement des assureurs ou faites appel à un courtier.
  • Sélectionner l’offre la plus compétitive : Veillez à ce que les garanties soient au moins équivalentes au contrat groupe initial.
  • Présenter cette offre à la banque : Celle-ci vérifie l’équivalence de garanties et ne peut légalement refuser si cette condition est remplie.
  • Signer l’avenant ou le nouveau contrat : Assurez-vous de respecter les délais légaux et la procédure de résiliation si vous aviez déjà souscrit un contrat chez la banque.

3. Les économies possibles grâce à la délégation

Les profils jeunes et en bonne santé peuvent espérer diviser par deux le coût de leur assurance emprunteur en optant pour une délégation. Sur la durée totale du crédit, cela peut représenter plusieurs milliers d’euros d’économies. Même pour d’autres profils, la délégation peut s’avérer plus avantageuse, surtout si la banque applique des tarifs élevés sur ses contrats groupe.

7. Renégocier ou changer d’assurance emprunteur en cours de contrat

Saviez-vous qu’il est possible de changer d’assurance emprunteur en cours de crédit et de réaliser des économies, même après la signature du prêt ? Plusieurs lois encadrent cette possibilité et offrent une grande flexibilité aux emprunteurs.

1. La loi Hamon (2014)

La loi Hamon vous permet de changer d’assurance emprunteur dans les 12 mois suivant la signature de l’offre de prêt. Pendant cette période, vous pouvez résilier librement le contrat initial et opter pour un autre, dès lors que le nouveau contrat présente un niveau de garantie équivalent.

2. L’amendement Bourquin (2018)

L’amendement Bourquin complète la loi Hamon en offrant la possibilité de changer d’assurance tous les ans, à la date anniversaire du contrat, après la première année de souscription. Vous devez simplement respecter un préavis de deux mois et fournir la nouvelle proposition à la banque.

3. La loi Lemoine (2022)

La loi Lemoine va encore plus loin en instaurant le droit de résiliation à tout moment pour l’assurance emprunteur. Ainsi, depuis le 1er juin 2022 pour les nouveaux contrats et le 1er septembre 2022 pour tous les contrats existants, vous pouvez résilier votre assurance emprunteur quand vous le souhaitez, sans attendre la date anniversaire et sans frais supplémentaires. Cette évolution législative facilite grandement la mobilité des emprunteurs et la concurrence entre assureurs.

4. Comment procéder pour changer d’assurance en cours de contrat ?

  • Comparer les offres et sélectionner un nouveau contrat : Identifiez une offre présentant les garanties équivalentes ou supérieures à votre contrat actuel.
  • Vérifier les conditions de résiliation : Selon la période et la loi applicable, assurez-vous de respecter les délais de préavis (si nécessaire).
  • Soumettre la nouvelle proposition à la banque : Celle-ci a 10 jours pour vérifier la conformité du contrat.
  • Résilier l’ancien contrat et souscrire le nouveau : Une fois la validation obtenue, finalisez la souscription et la résiliation.

5. Les avantages de changer d’assurance en cours de prêt

  • Réaliser d’importantes économies : Les taux d’assurance peuvent fluctuer avec le marché. De plus, votre profil a pu évoluer (passage à l’âge adulte, arrêt du tabac, amélioration de l’état de santé, etc.).
  • Adapter votre couverture à vos besoins actuels : Les circonstances changent (mariage, naissance, emploi), il peut être utile de revoir vos garanties.
  • Bénéficier de la concurrence : Les assureurs proposent régulièrement de nouvelles offres plus compétitives.

8. Améliorer son dossier pour payer moins cher

Réduire ses dépenses d’assurance emprunteur, ce n’est pas seulement comparer les offres et changer de contrat. Vous pouvez également travailler sur votre dossier afin de présenter un profil de risque plus attractif aux yeux des assureurs.

1. Arrêter de fumer

Le tabagisme est un facteur de risque majeur pour les compagnies d’assurance. Passer du statut de fumeur à non-fumeur peut faire baisser drastiquement votre prime. Selon les assureurs, il faut généralement avoir arrêté de fumer depuis au moins 12 ou 24 mois pour bénéficier du statut de non-fumeur.

2. Surveiller sa santé et son IMC

Une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, pratique sportive régulière, etc.) peut contribuer à faire baisser certains indicateurs de risque (tension artérielle, cholestérol, IMC). Les assureurs apprécient généralement les profils en bonne santé, à l’IMC compris entre 18,5 et 25.

3. Limiter les pratiques sportives dangereuses

Si vous avez l’habitude de pratiquer des sports extrêmes (parachutisme, escalade en haute montagne, sports mécaniques), vous paierez une surprime ou vous verrez certaines garanties exclues. En limitant vos activités à risque, vous pouvez réduire vos dépenses d’assurance emprunteur.

4. Considérer la co-emprunteur

Si vous empruntez à deux, il peut être intéressant d’équilibrer les quotités entre les deux emprunteurs en fonction de leur profil de risque. Par exemple, si l’un des deux présente un risque de santé plus élevé, vous pouvez choisir une répartition 50/50 ou 70/30, afin d’optimiser le coût global de l’assurance.

5. Réduire la durée du prêt

Plus la durée du prêt est longue, plus vous payez de l’assurance sur le long terme. Si vous avez la capacité financière de souscrire un prêt sur 15 ans plutôt que 20 ou 25 ans, vous paierez moins d’intérêts, mais également moins de prime d’assurance.

9. Les erreurs à éviter pour ne pas payer trop cher

Dans votre quête pour réduire vos dépenses d’assurance emprunteur, certaines erreurs peuvent vous coûter cher. Voici quelques pièges à déjouer :

1. Se précipiter sur le contrat groupe de la banque

Par facilité ou par manque de temps, nombreux sont ceux qui acceptent le contrat groupe de leur banque sans même regarder la concurrence. Or, cette solution n’est pas toujours la plus avantageuse. Prenez le temps de comparer plusieurs offres et n’ayez pas peur de négocier.

2. Négliger l’équivalence des garanties

Lorsque vous optez pour une délégation d’assurance, vérifiez soigneusement que les garanties offertes sont équivalentes ou supérieures à celles du contrat proposé par la banque. En cas de non-conformité, la banque peut refuser le changement, ce qui vous fera perdre du temps.

3. Mentir ou omettre des informations dans le questionnaire médical

Les assureurs peuvent enquêter en cas de sinistre. Si vous avez menti sur votre état de santé ou omis un détail important, l’assurance peut refuser de vous indemniser. En outre, cela pourrait entraîner l’annulation du contrat pour fausse déclaration. Mieux vaut être transparent pour éviter les litiges futurs.

4. Rester inactif en cas de changement de situation

Votre prime d’assurance est calculée sur la base d’informations fournies à un instant T. Si votre situation évolue (arrêt du tabac, perte de poids significative, changement de profession), il peut être judicieux de signaler ces changements à votre assureur ou de renégocier votre contrat. Rester inactif alors que vous pourriez bénéficier d’un meilleur taux est un manque à gagner.

5. Oublier de vérifier les exclusions et les délais de carence

Une assurance moins chère n’est pas forcément la meilleure si elle comporte des exclusions restrictives ou un délai de carence très long. Avant de signer, lisez attentivement les conditions générales pour vous assurer que vous bénéficiez d’une couverture réellement adaptée à vos besoins.

10. Les erreurs à éviter pour ne pas payer trop cher

1. Puis-je refuser de souscrire une assurance emprunteur ?

En théorie, rien ne vous y oblige légalement. En pratique, la banque peut refuser de vous accorder un prêt si vous ne souscrivez pas une assurance. Très rares sont les cas où l’on peut remplacer l’assurance par une autre garantie (forte hypothèque, caution solidaire par un tiers de confiance avec des garanties patrimoniales importantes, etc.).

2. À quel moment souscrire une assurance emprunteur ?

Idéalement, vous devriez vous y pencher en même temps que vous négociez le prêt immobilier. Cela vous permet de mettre en concurrence la banque et d’autres assureurs pour trouver l’offre la plus avantageuse. Si vous avez déjà signé, vous pouvez utiliser la loi Hamon (dans les 12 mois) ou l’amendement Bourquin (à la date anniversaire), ou encore la loi Lemoine pour changer à tout moment.

3. Comment est calculée la prime d’assurance ?

Deux modes de calcul coexistent principalement :

  • Sur le capital initial : La prime reste la même pendant toute la durée du prêt.
  • Sur le capital restant dû : La prime diminue au fur et à mesure que vous remboursez le capital.

4. Faut-il privilégier l’assurance sur le capital initial ou le capital restant dû ?

Cela dépend de votre situation et de la structure de votre prêt. Sur le long terme, une assurance sur le capital restant dû peut être plus intéressante car vous payez moins de prime au fur et à mesure. Toutefois, certaines banques imposent encore l’assurance sur le capital initial. Comparez les offres pour déterminer celle qui vous convient le mieux.

5. Que se passe-t-il en cas de fausse déclaration ?

Si vous avez sciemment omis ou falsifié des informations, l’assureur peut refuser la prise en charge du sinistre et annuler le contrat pour « réticence ». Vous pourriez alors vous retrouver sans couverture et devoir rembourser le crédit vous-même, ce qui peut mener à des situations financières dramatiques.

Conclusion

L’assurance emprunteur est un poste de dépense majeur dans tout projet immobilier. Pourtant, il est souvent possible de réduire ses dépenses d’assurance emprunteur de manière significative, à condition de connaître ses droits et d’agir aux moments opportuns. Voici un bref récapitulatif des points clés à retenir :

  1. Comparer les offres : Ne vous contentez pas du contrat groupe de la banque. Mettez en concurrence plusieurs assureurs, utilisez des comparateurs en ligne ou faites appel à un courtier.
  2. Déléguer son assurance : Les contrats individuels peuvent être beaucoup moins chers, surtout pour les profils jeunes et en bonne santé. La loi vous protège et vous donne la possibilité de choisir une assurance externe.
  3. Changer en cours de contrat : Grâce aux lois Hamon, Bourquin et Lemoine, vous pouvez résilier votre assurance à différents moments. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence si vous trouvez un contrat plus avantageux.
  4. Optimiser son dossier : Arrêter le tabac, améliorer son état de santé, éviter les sports extrêmes… autant de moyens de présenter un risque moindre aux yeux des assureurs et d’obtenir des tarifs plus attractifs.
  5. Faire attention aux exclusions et aux garanties : Un contrat moins cher n’est pas nécessairement le meilleur. Vérifiez toujours que la couverture réponde à vos besoins et que les garanties soient équivalentes à celles exigées par la banque.

En suivant ces conseils, vous maximiserez vos chances de trouver l’offre la plus adaptée à votre situation et de réaliser des économies substantielles sur la durée de votre prêt immobilier. N’oubliez pas que chaque profil est unique : ce qui convient à votre voisin ou à un ami ne sera pas forcément optimal pour vous. Prenez le temps d’analyser votre situation, de questionner votre banque et de solliciter plusieurs compagnies d’assurances. Les sommes économisées pourront être réinvesties dans votre logement, dans d’autres projets ou simplement vous offrir une plus grande sérénité financière sur le long terme.

Photo de Salima.

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